Réunies ce samedi 07 juillet à Goma sous la houlette de madame Nelly LUMBULUMBU, point focal de la plate-forme Sauti y’a Mama Mukongomani, les femmes leaders des partis politiques et de la société civile de l’Est de la RDC ont exigé l’intégration des candidatures féminines dans les listes des partis et regroupements déposées à la CENI, ceci après constaté et dénoncé le clientélisme et le favoritisme qui caractérisent lesdites listes. En substance, elles appellent les responsables des formations politiques à éviter de baser leurs choi sur les stéréotypes basés sur le sexe; lesquels empêchent aux partis de respecter la constitution et les lois du pays dans l’élaboration de leurs listes respectives.
« Aux dirigeants des partis politiques, nous exigeons la réintégration des candidatures féminines avant tout dépôt des candidatures afin de permettre à leurs cadrs et militantes de jouir pleinement de leurs droits de participation conformément aux règles et aux lois en vigueur », martèle leur déclaration.
Dans la foulée, le texte exige aux partis « de mettre fin au clientélisme et au favoritisme dans le choix des candidatures et de tenir plutôt compte des compétences des candidats, notamment des candidats féminins, tout en étant équitables dans le partage des opportunités et des chances.
S’adressant aux femmes militantes des partis, la déclaration exhorte des dernières à : » Exiger le respect de leurs droits, de réclamer la participation équitable au sein de leurs partis politiques et de ne pas se laisser marginaliser. »
Enfin, concernant les femmes de la société civile et particulièrement les membres du mouvement « RIEN SANS LA FEMME », il leur est demandé d’accompagner les femmes politiques dans cette lutte qui vise à permettre aux femmes à recouvrer leurs droits légitimes.
A y voir de près, l’appel des amies de Nelly LUMBULUMBU tombe à point nommé car non seulement la CENI octroyé une petite prolongation aux compétiteurs, mais il restera encore les 5 jours réservés au retrait, au changement des candidatures et au complément des dossiers pour, nous l’espérons vivement, adapter les listes des partis politiques à l’article 14 de notre constitution qui consacre sans équivoque la parité hommes-femmes en République Démocratique du Congo.
Ne pas le faire serait un regrettable recul pour la nation congolaise dont le développement se saurait être garanti sans une participation conséquente des femmes qui constituent plus de 54 % de la population, et dont présence conséquente dans les instances de décision est indispensable.