C’était au cours d’une rencontre entre le président français Emmanuel Macron d’une part, et de l’autre, les lauréats du Prix Nobel de la paix 2018, le gynécologue congolais Dénis Mukwege ainsi que la militante des droits de l’homme syrienne Nadia Murad, organisée vendredi 23 août à l’Élysée, en marge du sommet de 7 puissances économiques mondiales, G7 de 2019.
« Le President français vient à l’instant de confirmer que la France participera à hauteur de 6 millions d’euros pour ce Fonds Mondial de Réparation en faveur des survivantes de violences sexuelles », a indiqué la chargée de communication du docteur Denis Mukwege et le Mouvement Mondial des Survivantes de Violences Sexuelles, SEMA Maud-Salomé Ekila.
Pour le camp du Docteur Mukwege, il ne s’agira pas d’une opération de distribution des fonds reçus aux victimes mais d’un processus complexe pour tirer du tourment dans lequel les violences dont elles ont été victimes les ont plongées.
« Les réparations sont une forme de reconnaissance de la souffrance des victimes et surtout une façon de leur rendre leur dignité officiellement aux yeux de tous. Ce n’est pas juste de l’argent liquide. D’ailleurs, avec notre expérience à l’Hôpital de Panzi où nous réalisons une prise en charge non seulement médicale, mais également psychologique, légale et d’aide à la réinsertion sociale, on constate que la plupart des survivantes réclament plus la justice que de l’argent », a raconté Maud-Salomé Ekila.
Du côté de la France, cette rencontre a été organisée pour lancer » un partenariat de Biarritz « , dans le cadre du G7, dont les pays membres pourront » s’engager à éliminer les discriminations » entre les femmes et les hommes, et » se battre pour de nouveaux droits et de meilleures pratiques « .
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