La sécurité a été au menu de l’interview que le président de la République Félix Tshisekedi a accordé à RFI et France24, à 24 heures de son déplacement à Bunia en Ituri, où il a décidé de commémorer la journée du 30 juin, aux côtés des familles éprouvées par des attaques des groupes armés, auxquels se joint les terroristes du Groupe État islamique.
Félix Tshisekedi est revenu sur ses multiples déplacement à l’étranger depuis son accession au pouvoir. Les retombées sont entre autre, cet appui à l’armée congolaise obtenu de la superpuissance militaire, les USA. « Cela est clair et nous avons l’appui des États-Unis là-dessus, mais pas seulement, de toutes les autres nations qui forment l’organisation internationale contre le terrorisme. Le Congo en fait partie depuis mon passage à Washington (en avril 2019) parce que j’avais demandé évidemment la solidarité de toutes ces nations qui font face au terrorisme », a renseigné Félix Tshisekedi.
Se gardant d’affirmer ou d’infirmer la présence des militaires américains en RDC pour appuyer les FARDC, Félix Tshisekedi a évoqué la diplomatie régionale, indispensable pour trouver une solution aux tueries à l’Est de la RDC.
« Il y a une très bonne entente que ce soit avec le Rwanda ou avec l’Ouganda, le Burundi. Bref, avec tous les voisins. Donc, c’est pour cela que j’ai, dès mon accession aux affaires de l’État, entamé cette tournée régionale ou ces tournées régionales, parce que j’en ai fait plusieurs. C’est dans le but d’établir une coopération entre ces pays et nous, pour évidemment unir nos efforts, nos intelligences, nos capacités afin d’éradiquer tout cela. Parce qu’il y a à la fois des groupes armés locaux au Congo, mais aussi étrangers qui menacent la sécurité de ces pays. Donc, nous devons travailler de concert pour éradiquer tout cela », a-t-il déclaré.
En clair, » les solutions ici, je les vois à trois niveaux : il y a d’abord le renforcement des capacités de nos forces de sécurité et de défense ; ensuite il y a l’encouragement à avoir des dialogues intercommunautaires, parce qu’il y a des causes endogènes, exogènes à ce conflit ; puis, il y a cette diplomatie régionale que j’ai entamée depuis mon accession au pouvoir pour régler la question au niveau régional, parce qu’il y aussi des implications régionales dans ces conflits dans mon pays », a cerné Félix Tshisekedi.
Mais aussi, la Monusco : « la Monusco est un partenaire essentiel, comme la Brigade d’intervention composée de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud et du Malawi. En ce moment, nous avons besoin d’appui par rapport à nos capacités de défense et la Monusco est nécessaire », a-t-il laissé entendre.