Depuis l’apparition de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province du Nord-Kivu, le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé, OMS, comptent plis de deux mille personnes qui ont contracté la maladie. Environ 1400 décès ont été enregistrés et l’épidémie est loin d’être déclarée vaincue.
Selon le chargé de la réponse humanitaire de l’ONG britannique Oxfam, Emmanuel Tamba Danmbisaa, la réponse humanitaire apportée à cette épidémie ne marche pas. Les méthodes curatives sont efficaces mais leur impact est anéanti par la résistance de la population locale.
« Nous faisons face à une situation où les communautés pensent qu’Ebola a été amenée par les humanitaires à des fins de business, pour maintenir leur travail. On arrive à un point où les gens attaquent les équipes qui travaillent à la lutte contre le virus. Si rien n’est fait, si les communautés ne s’impliquent pas fortement pour sensibiliser et mettre en place les bonnes pratiques, nous allons avoir un pic qui sera vraiment difficile à contrôler », a-t-il expliqué à RFI.
Après près d’un an depuis le début de l’épidémie, au lieu qu’elle soit au moins contenue dans les zones déclarées, on note par contre l’apparition de nouveaux cas dans des zones jusque-là épargnées par la maladie.
Pour Emmanuel Tamba, le salut viendrait peut-être du récent renforcement de la riposte décidé par le système des Nations unies pour établir un climat de confiance avec les communautés locales, mettre fin aux attaques et faire accepter les soins.