A travers sa déclaration présentée ce jeudi 14 juin par le professeur Isidore NDAYWEL, le Comité des Laïcs Catholiques, CLC en sigle, annonce une série d’actions à partir du 1er juillet 2018 « Si le régime ne prend pas les mesures qui libèrent processus et garantissent les élections apaisées, inclusives et crédibles de cette année avant ce 30 juin ». A la base de ce véritable ultimatum se trouve cette opinion des laics : « Rien ne rassure ni sur l’effectivité des élections cette année, ni sur leur caractère apaisé, inclusif et crédible ».
En l’occurrence, le CLC s’inquiète d’abord de la liste officielle des partis et des regroupements politiques qui sont appelés à prendre part à la compétition, électorale : « Il y a des cas flagrants d’illégalité, de légèreté, de violation de l’Accord de la Saint Sylvestre comme c’est le cas pour le MSR, de partis dédoublés, de partis sans adresse et sans arrêtés d’enregistrements, ce qui engendre le désordre et présage des conflits ».
Ensuite, les laïcs ont dénoncé l’absence de clarification de la part du Président KABILA sur son intention ou non de briguer un nouveau mandat.
Enfin, le CLC dénonce le déficit criant entre les besoins financiers du processus et le décaissement des fonds y consacrés par le Gouvernement.
A propos de la CENI, les catholiques reprochent l’élaboration d’un fichier électoral corrompu et s’insurgent contre son obstination à imposer une machine à voter sans garantie de fiabilité ni consensus autour de cette technologie, tout en estiment que cette institution, qui affiche une grande partialité, est accusée de mauvaise gestion et même de blanchissement d’argent, a perdu toute crédibilité.
Sur le climat politique, le CLC regrette les restrictions des libertés publiques, les violences, les poursuites judiciaires contre les opposants, les acteurs de la Société Civile etc.
En conclusion, le CLC demandé au Président KABILA d’ouvrir l’espace politique, de libérer les prisonniers politiques, de financer plus sérieusement les élections et d’annoncer clairement qu’il ne va plus se représenter aux élections.
Quant à la CENI, le CLC lui exige de corriger toutes les faiblesses du fichier électoral et d’abandonner la machine à voter.
Si toutes ces conditions ne sont pas remplies avant le 30 juin, le CLC annonce une série « d’actions décisives et permanentes qui seront posées par le peuple à ^partir du 1er juillet pour recouvrer ses droits et sa dignité tout en sauvant la démocratie. »