L’actualité parlementaire a été dominée ce jeudi 03 mai par la présentation du projet d’annexe de la loi électorale portant sur la répartition des sièges passage au sénat par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, le professeur Henri MOVA SAKANYI. En dépit de plusieurs observations pertinentes des honorables sénateurs ayant pris la parole lors du débat qui a suivi son exposé, la plupart des intervenants ont félicité ce dernier pour la qualité de sa prestation.
Au menu des critiques objectives soulevées par les sénateurs figuraient notamment les irrégularités, les chiffres erronés, le sort des agents de la CENI ayant enrôlé les mineurs, les conditions pour l’organisation des élections en bonne date, la problématique du recensement de la population congolaise, sans oublier la fameuse question de la machine à voter.
Au sujet du recensement, les sénateurs ont regretté que les cartes d’électeurs continuent à servir de carte d’identités et exprimé le vœu que cette anomalie soit rapidement corrigée par l’organisation aussi vite que possible d’un véritable recensement scientifique de la population congolaise.
En réaction aux observations des parlementaires, l’actuel patron du ministère de l’intérieur a regretté le fait que la question du recensement « ait été politisée en RDC ».
Concernant l’organisation des élections et l’usage de la machine à voter, le professeur MOVA a expliqué que celle-ci était une réponse appropriée aux défis logistiques que constitue l’organisation de 3 scrutins en un seul jour sur un territoire 4 fois plus vaste que la France, aux infrastructures bancales et avec un corps électoral de plus de 40 millions d’électeurs.
Complétant le Vice-Premier ministre, le président de la CENI, monsieur Corneille NAANGA a pour sa part stigmatisé « l’hypocrisie de la classe politique congolaise » laquelle, pour des raisons purement politiciennes, n’a jusqu’à ce jour pas organisé le recensement des congolais alors qu’ils s’étaient convenus depuis SUN CITY de procéder à cet exercice avant l’organisation des élections en RDC, « chose qui n’a pas été faite pour des raisons essentiellement politiciennes », a-t-il regretté.
Pour rappel, l’annexe sur la répartition des sièges est en deuxième lecture au sénat après avoir été adoptée par l’Assemblée Nationale en début de semaine.
Aline ENGBE