« Nous ne pouvons pas continuer à garder un ministre incapable de mettre fin aux tueries de BENI », a déclaré l’honorable Paul MUHINDO VAHUMAWA, député national élu du territoire de BENI, lequel traduisait le ras-le-bol de sa base suite à la poursuite des crimes des présumés ADF malgré une présence massive des unités FARDC en opération sensées éradiquer ce groupe terroriste depuis plusieurs mois. En réaction, ce député a annoncé avoir lancé une procédure visant le départ du ministre.
« J’appelle les députés de toutes les tendances à unir leurs forces pour faire partir ce ministre afin de sauver nos compatriotes », a lancé Paul MUHINDO dans les médias après le dépôt de sa lettre d’interpellation du ministre de la défense.
Quelques heures plus tôt, c’est l’honorable Grégoire KIRO, autre élu de BENI, qui est allé dans le même sens sur Top Congo : « Seule l’amélioration de la solution militaire mettra fin aux souffrances de mes électeurs ».
A la base de l’attitude de ces notabilités, la chute de la confiance de la population de BENI dans la manière dont les opérations contre les ADF sont menées, lesquelles s’accompagnent de nombreux massacres de civils et cas de kidnapping, dont les derniers en date ont eu lieu en ville même de BENI ce mardi 27 mars, quand une attaque a couté la vie à 12 compatriotes.
Pour les habitants et les notables de la contrée, il est incompréhensible que les ennemis attaquent si souvent aux abords des positions des FARDC et de la MONUSCO, d’où la colère qui est montée dans la ville de BENI qui a été marquée par des manifestations et la paralysie des activités ce mercredi 28 mars et un appel à une journée ville-morte ce jeudi 29 mars 2018.