Dans une lettre ouverte adressée au ministre Félix KABANGE NUMBI en réaction des propos publiées par ce dernier sur le site 7sur 7.cd sur le professeur Denis MUKWEGE, monsieur Donatien NKASHAMA WA PUNGU, un congolais habitant la Belgique, recadre le porte-parole du FCC.
Ci-dessous, le texte intégral de sa lettre.
A Monsieur le ministre de l’aménagement du territoire, Docteur Felix Kabange Numbi.
Monsieur le ministre,
C’est avec grand regret que j’ai lu vos propos, désobligeants et dissolus à l’égard du professeur Denis Mukwege, dans les colonnes du journal en ligne 7 sur 7.cd. Ce dérapage médiatique indigne, n’ayant en rien fait montre d’un véritable homme d’Etat, m’oblige de m’adresser à vous en vue de vous rappeler le rang de l’homme que vous avez odieusement dénigré pour des raisons, que tout le monde s’imagine, de survie politique.
Monsieur le ministre, point n’est besoin de se munir des lunettes à infrarouge pour élucider le degré de votre jalousie malveillante envers un confrère qui s’est construit une notoriété internationale, grâce au sérieux qui l’a caractérisé tout au long de sa carrière.
Rien n’étant fruit du hasard, sachez que le temps que vous passez à composer des jolis vers pour Joseph Kabila, afin de bourrer vos comptes en banques, le docteur Denis Mukwege le passe à traiter les victimes du chaos humanitaire résultant de l’irresponsabilité des dirigeants dont vous faites partie.
A la lumière donc de ce verset biblique, stipulant que l’on ne récolte que ce que l’on a semé, souffrez qu’un médecin comme vous ait engrangé autant d’honneurs tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, alors que vous vous contentez de faire le griot du roi, en enfreignant la minime conscience humaine, génitrice de la compassion envers vos semblables.
Monsieur le ministre,
Si ce n’est par la force maléfique des billets de banque, quel citoyen congolais aurait la force de déclarer que le « processus électoral en RDC est transparent » ?
Qui ignore la subjectivité qui a entouré les élections présidentielles de 2006, quand il a fallu éjecter le critère âge afin de permettre à Joseph Kabila de se représenter !
Ce « processus transparent », comment a-t-il débouché sur une escalade de violence, arrachant la vie à des paisibles citoyens de la capitale ?
De quels crétins traitez-vous les congolais au point d’évoquer la transparence dans un processus électoral toujours émaillé de changement de règles de jeu à la veille de chaque épisode ? Le concept « honte », n’étant pas congolais, après le holdup électoral de 2011 (postérieur à la suppression du second tour de l’élection présidentielle, suivi de la prestation de serment de deux présidents se déclarant élus), il s’avère ridicule pour un citoyen instruit d’évoquer autant de vocables frisant de la crise d’intégrité patriotique.
Docteur,
Quand vous nous vendez le vent, en magnifiant les bienfaits de la machine à voter, sans tenir compte de la position de l’Etat Sud-Coréen (dont cet engin découle du génie technologique), quel est le réel problème que vous résolvez, si ce n’est prédisposer le peuple à des contestations post-électorales accrues ?
Je sais qu’autant d’interrogations transpercent également votre esprit, monsieur le ministre, mais les liens de l’égoïsme ne vous laissent pas la latitude de faire un choix rationnel et patriotique.
Revenant à la personne de l’homme dont vous voudriez vous libérer du spécimen, rappelez-vous qu’il a pu sauver des milliers des femmes affectées par des pathologies chroniques et torturantes. A votre rang, vous ne comprendrez pas la nécessité d’avoir les hommes de la carrure du professeur Denis Mukwege, car enveloppé dans un nuage orgiaque, sortant du vécu ordinaire de la population congolaise.
Monsieur le ministre, vos propos viennent légitimer en moi, l’idée selon laquelle, nous sommes dirigés par des gens qui ne nous aiment pas.
Dans l’équipe gouvernementale depuis plus de 10 ans, quelle mesure avez-vous mis en place pour que, une fois libéré du docteur Mukwege, les femmes souffrant de fistule puissent continuer à être prises en charge ? Vous fûtes ministre de la santé, docteur ! Mais, comparer votre apport, dans ce domaine, à celui du docteur Denis Mukwege, vous rétrograde au rang d’un simple charlatan, sans être très dur avec vous.
C’est vrai, vous avez besoin de vous libérer des personnes comme le professeur Denis Mukwege ! « Il n’y a aucune communion entre le ténèbres et la lumière », reconnaissent les saintes écritures. Afin de mieux paupériser le peuple congolais, l’équipe de terreur, dont vous faites membre, n’a pas besoin des hommes jouissant de cette grandeur d’esprit reconnue au professeur Mukwege.
Cependant, je suis au regret de vous annoncer que votre initiative est de loin décalée de son objectif car de nos jours, des millions de congolais s’inscrivent dans la logique de l’auto-libération, car ayant compris que leur malheur constitue un sujet de liesse pour les dirigeants égocentriques et sadiques que vous êtes.
Monsieur le ministre,
Cet homme, à qui vous déclarez ouvertement la guerre aujourd’hui, est un véritable modèle pour les dirigeants du monde entier. Vous n’êtes pas sans ignorer le sérieux et la vigueur du parlement européen. N’étiez-vous donc pas fier, alors ministre de la santé, d’apprendre qu’il était octroyé à un médecin de votre pays, le prestigieux prix Sakharov en 2014? Sans vous embarrasser, je tiens à vous rappeler que cette reconnaissance unanimement décernée au docteur Denis Mukwege, par les euro-députés, traduit le charisme et la carrure d’un homme susceptible de libérer le peuple congolais de la servitude que votre oligarchie lui a imposé depuis toutes ces années.
Que le docteur Denis Mukwege n’ait jamais participé activement à une élection, à la congolaise, cela lui accorde un crédit supplémentaire car ça prouve qu’il est exclu de la liste des architectes du malheur de notre pays.
Que vous détestiez le professeur Mukwege, c’est tout à fait naturel, monsieur le ministre ! Et cela, pour nous les victimes permanentes de votre politique égocentriques, est une assurance qu’il est encore digne de la confiance du peuple. Contrairement à ces petits dieux, que vous êtes devenus, le docteur Denis Mukwege est un serviteur du peuple, et porte par-dessus ses épaule, les espoirs des millions des citoyens, qui croient toujours en des valeurs constructives d’une nation réellement digne de son indépendance.
Monsieur le ministre,
Je ne saurais pas finir ce message sans vous le révéler, votre phobie face aux militants de la démocratie populaire pacifique, nous donne de plus en plus la fois que nous ne sommes qu’à quelques pas de la victoire. Vos intimidations à l’encontre du leader Denis Mukwege ne font que raviver la flamme de notre engagement, et nous vous prévenons que nous ne ménagerons aucun effort afin de placer notre peuple sur la voie de la réelle libération.
Tenez bon, mais le peuple congolais est fatigué de subir votre volonté. L’heure a sonné, où le congolais sera le maître de son propre destin.
Patriotiquement.
Fait à Liège, le 07 juillet 2018
Donation NKASHAMA WA PUNGU.
Sans commentaire de notre part.