Dans une déclaration faite à l’issue de leur réunion sans précédent de ce mercredi 11 avril, les leaders de l’opposition congolaise dont Pierre LUMBI, « Ensemble pour le changement », Eve BAZAIBA MLC/FRC, Félix TSHISEKEDI, de l’UDPS et alliés, Baudoin MAYO de l’UNC et alliés et du Freddy MATUNGULU du CNB/SYENCO ont unanimement rejeté la machine à voter et exigé l’audit de la CENI.
Dans cette communication, de l’opposition congolaise dénonce d’abord le manque de sérieux de la CENI qui a rendu public des chiffres qui contiennent des erreurs. Ensuite, les opposants ont exprimé leur inquiétude suite au très grand nombre des enfants enrôlés et des doublons; Ce qui selon eux mets à nu la légèreté avec laquelle l’enrôlement des électeurs a été mené.
S’agissant de la machine à voter, l’opposition s’est d’abord rangée du côté du Gouvernement sud-coréen et de la Commission électorale de ce pays, lesquels ont exprimé des doutes sur la fiabilité de cette technologie.
En substance, elle demande au Gouvernement sud-coréen d’annuler le contrat qui lie MIRU système à la CENI. Aux USA, aux pays occidentaux et à la Corée du sud, la même déclaration recommende de bloquer les comptes bancaires de MIRU SYSTEM pour transactions illicites.
Par ailleurs, la déclaration rappel que l’organe mondial de gestion des élections a retiré son soutien à la CENI sur cette question de la machine à voter.
Dans la foulée, l’opposition dénonce toutes les dépenses concernant la machine à voter comme des détournements, compte tenu que le budget 2018 ne prévoit pas cette rubrique et que cette machine ne figure pas dans la loi électorale.
Plus grave encore, l’opposition a souligné que l’usage de cette technologie viole le caractère secret du vote qui est une obligation constitutionnelle, il contredit le calendrier électoral qui prévoit la commande et l’impression des bulletins de vote et viole l’article 287 ter de la loi électorale qui interdit le vote électronique.
Par la suite, l’opposition appelle l’ONU et la MONUSCO à continuer à accompagner le processus dans le strict respect de la constitution et de l’Accord de la Saint Sylvestre tout en appliquant la Résolution 2409 du Conseil de Sécurité.
Enfin, les leaders de l’opposition présents à Kinshasa ont appellé le peuple congolais « à la vigilance, à ne pas se laisser manipuler et à exercer sans réserve son droit de changer démocratiquement le leadership du pays. »